- lévirat
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• 1672; du lat. levir « beau-frère »♦ Hist. relig. Obligation que la loi de Moïse imposait au frère d'un défunt d'épouser la veuve sans enfants de celui-ci.léviratn. m. RELIG Coutume hébraïque selon laquelle le frère d'un homme mort sans enfant devait en épouser la veuve.⇒LÉVIRAT, subst. masc.A. — Loi hébraïque qui oblige le beau-frère à épouser la veuve de son frère mort sans enfant afin de perpétuer le nom de ce dernier. Le lévirat (...) implique un souci des droits de la femme bien rare dans l'antiquité (RENAN, Hist. peuple Isr., t. 3, 1891, p. 229).B. — P. anal. [Dans d'autres sociétés] Fait pour un homme, d'être tenu de prendre en charge sa belle-sœur veuve. Le lévirat et le sororat illustrent tous deux l'importance du status ou rang social (...) On ne laisse pas ce lien [le mariage] rompre du fait de la mort d'un individu; on remplace le défunt par un autre individu sortant de la même unité sociale (LOWIE, Anthropol. cult., trad. par G. Métraux, 1936, p. 262). Sans doute l'homme est-il tenu, par le droit coutumier, d'avoir des relations avec chacune de ses épouses (...). La même question se pose à propos des femmes héritées, dans les populations où cette espèce de « lévirat » se pratique (Tiers Monde, 1956, p. 164).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 2e moitié XVIIe s. (SACY, Bible, Deut. 25, 5 ds ROB.). Formé sur le b. lat. levir « beau-frère »; suff. -at.
lévirat [leviʀa] n. m.ÉTYM. 1672; du lat. levir « beau-frère ».❖♦ Hist. des relig. Obligation que la loi de Moïse imposait au frère d'un défunt d'épouser la veuve sans enfants de celui-ci.1 Loi du lévirat. — Lorsque deux frères demeureront ensemble, et que l'un d'eux sera mort sans enfants, la femme du mort n'en épousera point d'autre que le frère de son mari, qui la prendra pour femme et suscitera des enfants à son frère.Bible (Sacy), Deutéronome, XXV, 5.♦ Anthrop. Coutume analogue au lévirat mosaïque.2 (…) le privilège polygame du chef est compensé dans une certaine mesure par le prêt de femmes à ses compagnons et aux étrangers (…) Un autre correctif à l'inégalité dans la répartition des femmes est fourni par le lévirat — héritage de la femme par le frère. C'est de cette façon qu'avait été marié Abaitara, avec la femme de son frère aîné mort (…)Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques, p. 319-320.
Encyclopédie Universelle. 2012.